Un tiers du chiffre d’affaires des entreprises provient de l’e-commerce

Un tiers du chiffre d’affaires des entreprises provient de l’e-commerce

4 décembre 2020

Le commerce électronique compte pour un tiers du chiffre d’affaires des entreprises en Belgique, un taux largement supérieur à la moyenne européenne et à celle des pays voisins. C’est ce que révèle la 9e édition du Baromètre de la société de l’information, publiée par le SPF Economie.

La pandémie de Covid-19 que nous connaissons depuis de nombreux mois a mis en exergue l’importance des infrastructures et des services numériques. Si l’impact de cette crise en matière de de numérisation de la société n’est pas encore mesurable au travers des indicateurs repris dans cette édition du Baromètre, nous constatons cependant que la Belgique se positionne comme un bon élève au niveau européen, notamment en ce qui concerne le commerce électronique.

La part de celui-ci dans le chiffre d’affaires des entreprises établies en Belgique (32,6 %) était en effet fortement supérieure en 2019 à celle des entreprises européennes de l’UE28 (18,5 %) et des entreprises établies dans les pays limitrophes où elle se situe entre 13,5 % (Luxembourg) et 22 % (France). Une grosse moitié (54 %) du chiffre d’affaires total des entreprises provient des transactions interentreprises de type EDI (Electronic Data Interchange), le pourcentage restant (46 %) est issu des ventes via un site web classique.

Pourcentage du chiffre d’affaires total des entreprises réalisé par l'e-commerce (2019)

Deux tiers des Belges (66 %) ont commandé en ligne en 2019. Une marge de progression reste toutefois possible pour notre pays, si l’on compare ses résultats à ceux des quatre pays frontaliers qui ont déjà franchi la barre des 70 %.

Pourcentage d'individus ayant commandé en ligne au cours des douze derniers mois (2019)

Il y a fort à parier, par ailleurs, que la crise sanitaire entraînera une évolution importante de ces indicateurs l’an prochain.

Une Belgique très connectée

La très bonne connectivité dont jouit notre pays, avec des réseaux fixes et mobiles performants et la couverture quasiment intégrale de la population favorisent certainement ces bons indicateurs.

La Belgique domine le classement européen en ce qui concerne la part des abonnements large bande fixe d’un débit minimum de 30 Mbps et se positionne favorablement pour la couverture par les réseaux à très haute capacité fixe (6e position dans l’UE28).

En revanche, au niveau de l’internet mobile, bien que nous ayons une couverture intégrale de la population par les réseaux 4G, notre pays se classe 21e sur 28 en ce qui concerne la pénétration auprès de la population. Une situation probablement liée au sous-équipement de certaines catégories de population, principalement les séniors et d’autre part, au coût relativement élevé de la large bande mobile dans notre pays, particulièrement pour les forfaits contenant des volumes de données mobiles élevés.

Ces différents éléments ne sont probablement pas étrangers à la réduction continue de la fracture numérique en Belgique, laquelle touchait en 2019 6,9 % des individus de 16 à 74 ans (contre 9,5 % en moyenne dans l’UE28), en diminution de 1,7 points de pourcentage par rapport à 2018.

Pourcentage d’individus de 16 à 74 ans qui n’ont jamais utilisé internet (2019)

En ce qui concerne les entreprises, notre pays figure parmi les plus performants de l’UE en ce qui concerne l’intégration et l’utilisation des technologies numériques par les entreprises. Nos entreprises occupent la première position dans l’UE pour ce qui est de l’utilisation des progiciels ERP (Entreprise Ressource Planning), la deuxième pour l’utilisation des progiciels CRM (Customer Relationship Management) et la troisième pour l’utilisation du Big Data. 

La formation : un défi majeur

La Belgique accuse toutefois un déficit important en matière de diplômés en technologies de l’information et de la communication (TIC). Seuls 1,9% des diplômés sont issus des filières TIC dans notre pays contre une moyenne de 3,6 % à l’échelle européenne, ce qui nous positionne à une très modeste 26e place dans l’UE28. Cette situation est doublement problématique puisqu’elle provoque une pénurie de spécialistes en TIC sur le marché du travail et partant, elle constitue un frein à la capacité des entreprises à innover et à tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’économie numérique. Agoria a d’ailleurs estimé que la numérisation croissante de l’économie pourrait provoquer la vacance de plus de 580.000 postes de travail non pourvus à l’horizon 2030.

Il s’agit là d’un des défis majeurs pour les prochaines années, au même titre que celui du déploiement des réseaux 5G, pour lequel la Belgique accuse un retard certain en matière de préparation. Seuls 3 % du spectre réservé à la 5G a en effet déjà été assigné (principalement à des fins de test) contre 21 % en moyenne au sein de l’UE28.

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